Il existe de nombreux fonds qui investissent dans les jeunes entreprises pour les aider à se développer et pouvoir en tirer un gain en capital. On leur donne des noms différents en fonction de leur rôle et de leur stade d'intervention dans le développement de l'entreprise : capital d'amorçage, capital risque, etc. Mais qu'existe-t-il pour les intrapreneurs ?
On pourrait imaginer un fonds qui investi sur le potentiel de carrière d'une sélection de personnes, par exemple des jeunes diplômés, des cadres prometteurs, des commerciaux à forte capacité d'acquisition ou fidélisation de clientèle, etc.
L'argent investi dans ces intrapreneurs servirait à financer leur formation initiale ou continue, du coaching, leur promotion sur Internet (blogs, réseaux sociaux) et auprès de chasseurs de têtes, de la recherche et développement privée, leur déménagement dans une nouvelle ville ou pays pour trouver un travail plus rémunérateur, une meilleure qualité de vie et équilibre vie privée / vie professionnelle, etc. En échange, la personne devrait rétribuer au fonds un pourcentage de son augmentation de revenus liée à ces investissements pendant une certaine durée.
C'est en fait un peu similaire aux prêts à conditions préférentielles accordés aux étudiants des grandes écoles (les banques "misent" sur le salaire futurs de ces jeunes diplômés en leur prêtant l'argent pour financer leurs études). On pourrait donc élargir le concept aux autres étapes de la vie professionnelle d'un salarié.
D'autres idées de financement pour les intrapreneurs ?
Fonds d'intrapreneurs
Investissements alternatifs
En ce moment, les dépôts sont peu rémunérés, la bourse est volatile et l'immobilier incertain. Mais les besoins de placement de l'épargne sont toujours importants, alors même qu'en parallèle plusieurs professions ont besoin de capital pour passer la crise, se développer ou se mettre à leur compte.
L'idée serait donc de créer une plateforme et un cadre juridique permettant facilement à des particuliers d'investir directement dans des projets de leur région, avec un retour partiellement ou totalement en nature, moyennant un rendement supérieur à celui du marché.
Il est par exemple possible depuis longtemps d'acheter ponctuellement des vaches, de les louer à un agriculteur de sa région et d'être remboursé en viande et produits laitiers tout au long de l'année à un taux de 4 à 7% soit largement plus que les 1.25% actuels du livret A, tout en garantissant un prix fixe et à long terme au producteur, le mettant ainsi à l'abri des fortes fluctuations actuelles et lui permettant par exemple de réaliser les investissements nécessaires à l'évolution vers l'élevage bio.
Ce système revient en fait à acheter en avance une production à un prix fixe. Intérêt pour l'épargnant (également consommateur) : il place son argent à un taux avantageux et reçoit des biens de consommation avec une traçabilité forte puisque directement issus du producteur. Intérêt pour le producteur : il a un accès étendu à du capital qu'il peut totalement ou partiellement rembourser en nature (contrairement à une banque), il lisse en partie la fluctuation des cours et réduit le risque d'invendu puisque sa production est achetée en avance et enfin il augmente sa marge en réduisant les intermédiaires.
Dans quelles autres situations pourrait-on appliquer un concept similaire ? Sans doute dans le domaine agricole toujours (investir dans un verger ou un jardin pour être remboursé en fruits et légumes), la viticulture (investir dans un vignoble et se faire payer en vin), mais pourquoi pas aussi auprès de commerçants ou artisans souhaitant se mettre à leur compte et ayant donc besoin de capital pour acheter un pas de porte ou reprendre un fonds de commerce (traiteur, fleuriste, boucher/charcutier, boulanger, coiffeur...) Et enfin, pour certains auto-entrepreneurs, selon leur domaine d'activité. Pensez-vous à d'autres exemples possibles ?
Inverser la pub (processus et revenus)
Nous sommes tous fichés dans différentes bases de données marketing qui sont ensuite louées ou vendues à de nombreux prestataires pour nous envoyer des courriers publicitaires, nous appeler le soir ou le week-end, nous envoyer des e-mails, etc. C'est évidemment non sollicité (car quasi impossible de se faire rayer de ces listes) et sans aucun intérêt financier pour nous autres consommateurs alors même que la matière première de ce business nous appartient puisqu'il s'agit de nos coordonnées personnelles et de nos préférences de consommation.
Alors pourquoi ne inverser le processus en permettant aux consommateurs de vendre ou louer eux-mêmes leurs informations personnelles aux annonceurs qu'ils auront choisis ? Intérêt pour nous : un bien meilleur contrôle des informations et de leur utilisation et bien sûr des revenus supplémentaires. Intérêt pour les annonceurs et acheteurs de listes : un bien meilleur ciblage et qualité d'information puisque les consommateurs sont volontaires.
Comment faire ? Par exemple en créant une plate forme Internet permettant à chacun de saisir ses informations et de choisir qui peut en faire quoi. En consultant cette plate forme, les annonceurs peuvent alors payer et télécharger les listes thématiques souhaitées.
C'est donc le consommateur qui redevient propriétaire de ses informations en créant sa propre base de données marketing et en recevant lui même les bénéfices issus de son utilisation.
Alors, intéressés par des revenus supplémentaires et un meilleur contrôle de la publicité que vous recevez ?
Rénovation d'appartements en location saisonnière
En cherchant sur Internet un appartement à louer pour l'été dans le sud de la France, je me suis rendu compte que de très nombreux logements ont vraiment besoin d'être rafraîchis. Mais c'est bien souvent une dépense importante que les propriétaires ne peuvent ou ne veulent pas faire.
Alors pourquoi ne pas créer une société spécialisée qui ferait les rénovations en se faisant payer par des semaines de disponibilité des appartements ? Ceux-ci seraient mis en location saisonnière sur une plate-forme Internet, sur laquelle les clients seraient donc assurés de trouver des logements modernes et confortables.
Une fois la location ayant couvert les frais de rénovation et la marge de l'entreprise, le propriétaire retrouve la pleine jouissance d'un logement refait à neuf, sans avoir du avancer l'argent ni contracté un emprunt. Le marché potentiel est donc sans doute important.
Dans quel autre domaine ce type d'idée business et de financement serait-il aussi applicable ?
Toitures utiles
D'après une idée de business proposée par Patrice
La mode du développement durable se transforme en tendance de fond, cherchant à concilier protection de notre environnement, efficacité et rentabilité. Les initiatives se multiplient et les pouvoirs publics accordent des exonérations fiscales toujours plus nombreuses.
Dans ce contexte, les toitures végétales font de plus en plus parler d’elles compte tenu de leurs nombreux avantages : baisse des coûts de chauffage ou de refroidissement des immeubles (jusqu’à 20%), réduction des nuisances sonores en ville, prolongation de la durée de vie des couvertures par une protection naturelle contre les effets des rayons UV, réduction de la pollution des eaux par un plus faible ruissellement (évite le débordement des égouts et limite la saturation des systèmes de traitements d’eaux) et par une dépollution naturelle des eaux collectées (filtrage), réintroduction d’espaces naturels abritant une faune et une flore variée en ville.
Mais l’un des freins au développement de ces toitures est leur coût, estimé entre deux et trois fois celui d’un revêtement standard. L’une des façons de développer ces systèmes efficaces et utiles à la collectivité pourraient être de chercher à en maximiser le retour sur investissement par le couplage avec d’autres techniques qui en ferait baisser le coût total, notamment dans les immeubles collectifs dont le niveau global de charges pourrait être réduit.
Par exemple avec une offre combinant toiture végétale, récupération d’eau pour l’entretien des parties communes (nettoyage, arrosage des espaces verts), panneaux solaires, mini éoliennes (à axe vertical), jardin pour les copropriétaires (éventuellement potager si la structure le permet), etc.
Une idée de business serait donc de créer une société spécialisée dans la réalisation de telles installations sur des toitures existantes avec différentes solutions de financement pour les copropriétaires : achat direct ou location (totale ou partielle).
Le potentiel est énorme vu la surface de toitures d'immeubles disponibles ! D’autres idées de développement pour contribuer à rentabiliser les installations de ce type ?
Projets de crowdfunding
Le crowdfunding consiste, comme le crowdsourcing, à rassembler un plus ou moins grand groupe de personnes autour d'un projet commun, avec pour objectif de le co-réaliser mais également de le co-financer, voire de le co-gérer (crowdmanaging).
Quelques exemples :
- des supporters anglais qui se regroupent pour acheter un club de foot et le gérer ensemble (choix des joueurs, de l'entraineur, de la tactique, etc.) : MyFootballClub
- des fans de musique qui choisissent de co-produire leur artiste préféré : SellaBand ou MyMajorCompany
- des amateurs de bière qui deviennent brasseurs : BeerBankroll
Le principe est donc de rassembler suffisamment d'argent pour le projet, de se mettre d'accord pour la réalisation, d'être impliqué dans la gestion et de partager les bénéfices. C'est le web 2.0 appliqué à la création d'entreprise.
Dans quels autres secteurs pourrait-on imaginer lancer un projet de crowdfunding / crowdmanaging :
- un restaurant, un bar, une boite de nuit
- un musée, une galerie d'art
- une banque, une assurance
- un domaine viticole
- un coutryclub
- une crèche, une école
- un promoteur immobilier
- un organisateur d'événements, de fêtes, de concours
- un créateur de mode, d'objets design
- etc.
D'autres idées de business de ce type ?
Lutte contre l'inflation
En période d'inflation, il pourrait être intéressant d'adapter à la vie de tous les jours quelques techniques financières simples. Concrètement, cela reviendrait à acheter aujourd'hui des biens dont on n'aurait besoin que plus tard, mais dont on estime que le prix va augmenter.
Cela serait particulièrement intéressant pour l'essence. On achèterait par exemple une carte prépayée pour 200 litres à 1.5 euros, qui permettrait de faire son plein à ce tarif là même quand le prix du litre a augmenté à 1.6, 1.7, etc. (une expérience de ce genre vient d'être lancée aux Etats-Unis).
Pour aller plus loin, on pourrait imaginer que ce système permette même de négocier un prix inférieur à celui affiché sur la pompe le jour de l'achat de la carte. Car il s'agirait en effet d'un achat en quantité importante (prix de gros) et payé d'avance. Donc si on ajoute encore le facteur fidélisation à un réseau de station services, cela ferait trois bons arguments pour obtenir un prix inférieur, non ? Et avec l'économie réalisée, on pourrait s'acheter un abonnement de bus ou un vélo et ainsi dépenser et polluer encore moins... Idée de business originale !
Une variante pour les personnes ne pouvant pas ou ne voulant pas payer d'avance 200 litres d'essence consisterait à payer une "option" donnant le droit d'acheter plus tard du carburant à un prix fixé aujourd'hui : par exemple, je paie mon plein 1.6 au lieu de 1.5 aujourd'hui, mais ce tarif de 1.6 sera encore valable quand le prix de base sera passé de 1.5 à 1.7 (peut-être plus compliqué à mettre en oeuvre simplement pour clients et commerçants).
Enfin, pourquoi ne pas appliquer les quelques techniques qu'on vient d'évoquer ici à d'autres domaines ? Par exemple, les factures d'électricité, d'eau, de fioul domestique, etc. On pourrait même imaginer le faire pour les courses au supermarché (sur la base du prix d'un panier moyen).
D'autres idées pour améliorer la mise en oeuvre éventuelle de ces techniques de lutte contre l'inflation ?
Vignette écolo volontaire
Les nouvelles voitures sont de moins en moins polluantes (économies de carburant, filtres à particules, etc.) sans même parler des véhicules hybrides ou électriques. Mais avant que le parc automobile français se soit suffisamment renouvelé pour avoir de l'impact (entre 10 et 12 ans pour changer 50% du parc) beaucoup de pollution aura encore été produite.
Une idée pour gérer la transition serait de créer une sorte de label pour compenser les émissions de carbone de sa voiture en attendant de pouvoir la changer pour une moins polluante.
Ce label pourrait prendre la forme d'une site Internet permettant de calculer ses émissions (en fonction du modèle de voiture, kilomètres effectués, etc.) et de s'abonner à un programme de compensation adapté, dont le coût variable serait d'ailleurs en partie déductible des impôts (selon les législations). Une autre idée de business écolo !
Et pour faire la promotion de ce système, les utilisateurs pourraient afficher sur leur véhicule un autocollant faisant référence à ce label.
Start-up Academy
La création d'entreprise a battu des records cette année. Il y a donc un intérêt de plus en plus fort pour se lancer. Mais toutes ces start-up ont-elles la visibilité et le support nécessaire pour réussir ?
Le concept de start-up academy serait de lancer un grand casting populaire pour auditionner et choisir les meilleurs projets dans différentes catégories et offrir aux lauréats tout le support nécessaire dans leur phase de lancement afin de mener à bien leur projet: validatation de l'idée business, coaching par des spécialistes de différents domaines (stratégie, marketing, technologie...), cours théoriques (comptabilité, RH...), investissement (fonds de capital risque), sponsors, etc. sur le modèle de l'émission de TV bien connue.
Quels seraient les partenaires intéressés pour lancer ce projet ? Grandes écoles, banques, cabinets de conseil, medias, institutions de soutien à la création d'entreprise... Quelques initiatives existent, il faudrait les faire passer à une plus grande échelle en les popularisant!
Carte de crédit humanitaire
Il existe des cartes de crédit qui offrent une réduction de quelques pourcents (de 1 à 5% généralement) sur les achats effectués. C'est le principe du "cash-back". On pourrait imaginer pouvoir choisir de faire don de cet argent à une association humanitaire via le site Internet de la société de carte de crédit et en récupérer une partie en fin d'année sous forme de réduction d'impôts. Tout le monde y trouverait son compte !